Notre travail sur le terrain termine sous peu. Avant de rentrer bien au chaud dans nos bureaux pour l’hiver, nous voulions vous partager les raisons pour lesquelles travailler dehors nous fait tant de bien. J’ai moi-même posé deux questions à mes collègues pour savoir ce qui comptait pour eux. Vous découvrirez dans les prochaines lignes l’opinion de plusieurs membres de l’équipe. 

D’abord, « travailler sur le terrain » ou « faire du terrain » est un jargon que nous utilisons lorsque nous allons collecter des informations dans des lieux extérieurs. Ça pourrait être un milieu humide, une forêt, une friche (ancien champ agricole ou un terrain à l’abandon), par exemple. Dans un précédent article de blogue, je m’étais questionné sur les bénéfices de passer du temps en nature. Ici, je voulais plutôt savoir les raisons précises pour chacun.e d’entre nous dans un contexte de travail. 

 

Qu’est-ce que vous aimez lorsque vous travaillez sur le terrain? 

Pour ma part, faire du terrain est une opportunité d’identifier les plantes que je connais et d’en apprendre des nouvelles. Pour Daniel, c’est « le travail d’équipe et la bonne humeur » malgré les conditions météorologique parfois difficiles. Samira voit une opportunité d’être dehors en compagnie de personnes passionnées, et de se salir les mains! Laury, elle nous dit : « J’aime être en nature, profiter des beaux paysages et du soleil! C’est comme faire du plein air, ce qui rend notre emploi encore plus attrayant! »  Annie et Audrey FM renchérissent en précisant qu’elles adorent écouter et identifier les oiseaux, observer la faune dans son habitat naturel, peu importe le type de terrain. Finalement, Hugo plus poétique répond : « J’aime découvrir les interactions entre le vivant et le non-vivant. Entre les plantes qui poussent au gré de la topographie et des sols; entre les animaux qui trouvent leurs niches où se reposer et se reproduire. » 

Quel est votre plus beau moment sur le terrain?  

 

Daniel 

Il y a une quinzaine d’années, je devais caractériser les rives d’un tronçon de la rivière Kapuskasing, en Ontario. Nous devions nous déplacer en bateau, dormir dans des camps. Une journée, afin de continuer à remonter la rivière, un hélicoptère nous a amené un bateau pour poursuivre notre route en amont d’une chute, laissant l’autre bateau accosté derrière nous. Les journées étaient longues, mais j’aimais l’immense quiétude et la beauté sauvage des lieux. En plus on est en mode débrouillardise, hors du confort quotidien de notre routine.  

 

Samira 

En Abitibi, avec Audrey FM, quand on a pris quelques minutes de notre temps pour cueillir des champignons dans une magnifique tourbière qui s’étendait à perte de vue. 

 

Laury 

Cet été, ma collègue Lauralie et moi avons eu la chance d’observer un chevreuil de très près. Il s’est approché par curiosité et est resté à quelques mètres de nous pendant au moins 5 minutes. Je me suis sentie vraiment privilégiée d’être si près d’un animal sauvage et de pouvoir admirer sa beauté! 

 

Annie 

Pendant un inventaire de couleuvres, nous avons soulevé un abri artificiel et sept couleuvres s’y cachaient. On devait se dépêcher de toutes les attraper pour les identifier avant qu’elles se sauvent. 

 

Audrey FM 

J’ai eu plusieurs expériences terrain mémorables à mon actif! Parmi mes plus belles expériences jusqu’à présent on retrouve une meute de loups qui se fait entendre tôt le matin lors d’inventaire ornithologique, l’observation d’espèces d’oiseaux exclusives au sommet des montagnes au Honduras et même mon premier inventaire héliporté pour la recherche de nids de pygargue à tête blanche dans le Nord-du-Québec. 

 

Lauralie

Plus ou moins un moment, mais je dirais le terrain dans le nord, de voir des beaux écosystèmes différents du sud et d’apprendre plein de choses de nos collaborateurs Cris et des autres travailleurs dans les camps miniers.

 

Hugo 

En extrême arctique, au nord de l’île de Victoria avec de vieux amis biologistes, à pêcher l’omble de l’arctique à minuit sous un soleil éternel. 

 

De mon côté (Audrey T), j’ai adoré cette terrible journée en début mai : la pluie était glaciale et le vent nous fouettait la peau, les doigts gelés, nous devions accrocher des ficelles sur des jeunes pousses. On a dû arrêter notre journée à 13h. Au chalet de travail, on s’est fait des chocolats chauds en riant de notre avant-midi catastrophique! 

 

Et vous, quel est votre meilleur souvenir de travail à l’extérieur ou dans la nature?