Notre collègue Audrey Foisy-Morissette a décidé de prendre une semaine de vacances ce printemps. Certain.e.s diront que des vacances c’est fait pour relaxer, mais pour Audrey des vacances au mois de mai c’est seulement la meilleure occasion d’aller observer les oiseaux ou bien comme elle le dirait d’aller birder! Depuis 2018, Audrey est impliquée avec l’Observatoire d’Oiseaux de Rimouski qui effectue plusieurs types d’inventaires d’oiseaux sur différents sites au Bas-Saint-Laurent et en Gaspésie. Audrey a donc profité de sa semaine pour donner de son temps à la station de baguage d’oiseaux de Forillon.  

Le baguage d’oiseaux, qu’est-ce que c’est ?  

Il ne s’agit pas d’une valise en forme d’oiseau, mais bien de récolter des données scientifiques sur ceux-ci. Le baguage est l’une des techniques utilisées pour faire le suivi d’individus marqués et donc de collecter des données dans le temps.  

Grimpereau brun, image de Audrey Foisy-Morissette

Ce type de recherche nécessite tout d’abord à installer des filets japonais 30 minutes avant le lever du soleil. Vous comprendrez dès le départ que cette activité n’est pas très adaptée au lève-tard! Les tournées des filets sont faites de manière régulière et les bénévoles expérimenté.e.s procèdent au démaillage des oiseaux. Ils sont ensuite acheminés à la table de baguage où une bague leur est apposée à une de leur patte. La bague porte un code d’identification unique à neuf chiffres pour reconnaître l’animal lors d’une prochaine capture. En plus du numéro de bague, l’espèce, l’âge le sexe, la longueur de l’aile, le niveau de gras, le niveau de muscle et la masse sont les différentes données prises en note pour chaque oiseau. La procédure est élaborée de façon à toujours prioriser le bien-être de l’oiseau. En effet, la série de permis des autorités compétentes est nécessaire pour effectuer ce type d’activité.  

C’est une dizaine de personnes qui s’occupe de la station de baguage chaque jour. De ce nombre, la majorité est bénévole! Travailler dans une station de baguage permet aux jeunes biologistes et technicien.ne.s de développer leurs habiletés et connaissances du monde des oiseaux d’une façon unique.  

Paruline couronne rousse, image de Audrey fois-Morissette

En somme, le baguage des oiseaux offre un outil précieux pour l’étude, la conservation et la compréhension des populations aviaires. Grâce à cette méthode, les ornithologues peuvent recueillir des données essentielles sur les oiseaux, leurs comportements et leurs mouvements, permettant ainsi de mieux protéger ces magnifiques créatures ailées et leur environnement. Il est aussi important de réaliser que la protection de l’habitat des oiseaux aura des impacts majeurs à la conservation des autres espèces qui occupent le même type d’habitat. 

La station de baguage d’oiseaux du parc Forillon est associée à l’Observatoire d’Oiseaux de Rimouski. L’organisme sans but lucratif organise d’ailleurs Le festival des oiseaux de Rimouski qui est un évènement attendu des ornithologues autant amateur.e.s qu’agguéri.e.s. La troisième édition du festival aura lieu du 24 au 29 mai. Pour celles et ceux qui seraient intéressé.e.s, le festival est toujours en période d’inscription. Vous pourriez participer à l’une des excursions guidées ou bien aller observer les différents recenseurs et bénévoles effectuer les multiples inventaires dans des endroits très propices à la migration des oiseaux au Bas-Saint-Laurent. 

Audrey FM, une paruline noire et blanche à la main, image de Charlotte Nury

 

Texte de Audrey Thériault et Audrey Foisy-Morissette