UN PROJET DONT NOUS SOMMES FIER·ES! – PARTIE 2
L’hétérogénéité pour la biodiversité
Ce projet de restauration et création de milieux humides et hydriques à Otterburn Park est d’envergure. D’envergure en termes de superficie de travail, soit 3.2 ha, mais aussi en termes de biodiversité. Notre objectif était de ramener un écosystème sain et diversifié. On a participé à la conception et à l’instauration de marais, de marécages, de prés fleuris, d’un étang et de portions de cours d’eau plus naturelles.
Végétaux hétérogènes
Pour y arriver, nous avons développé un plan de végétation hétérogène pour imiter la nature et surtout pour créer différents habitats pour la faune. Concrètement, nous avons choisi de créer 12 unités végétales différentes. Il s’agit d’un groupe de plantes particulières regroupées ensemble dans l’espace. Nous avons placé ces diverses unités végétales un peu partout sur le site, selon les caractéristiques du sol, de l’hydrologie et des objectifs visés. Selon l’assemblage, nous favorisions la reprise d’un marais ou d’un marécage à tel endroit, par exemple. Pour augmenter encore plus l’hétérogénéité, à l’intérieur même des unités végétales, la disposition physique des plants variait. Chaque unité végétale pouvait avoir d’une à quatre dispositions différentes des plants.
Sols hétérogènes
Nous avons aussi joué avec la topographie pour augmenter l’hétérogénéité. Par exemple, les milieux humides ont une topographie qui varie par rapport au cours d’eau. Cette topographie aura un impact sur l’établissement des espèces végétales. Les espèces tolérantes à une inondation ont été celles positionnées les plus proches du cours d’eau, par exemple. Le ministère nous a aussi demandé de créer un habitat pour la fraie du brochet, on a bien hâte de voir si ces poissons seront au rendez-vous dès cette année.
Installations hétérogènes pour animaux
Nous avons aussi ajouté des installations pour favoriser le retour ou l’installation d’autres espèces animales. Par exemple, le pré fleuri cible les pollinisateurs et les souches d’arbres offre des refuges pour les petits mammifères, les salamandres ou les insectes…
Bref, pour recréer un milieu naturel fonctionnel, il est important d’offrir des habitats diversifiés pour les plantes et les animaux. Ce projet à Otterburn Park est un exemple de restauration et de création de milieux humides et hydrique où l’on favorise l’hétérogénéité pour retrouver la biodiversité du lieu.