Vivre ses rêves

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À l’été 1991, au lieu d’engranger le plus d’argent possible comme tout étudiant raisonnable aurait fait avant de débuter ses études universitaires, je me suis fait cigale et je suis parti pour une virée de 20 000 km. Un road trip qui m’a conduit en Alaska, avec un crochet dans les Territoires du Nord-Ouest. Chacun ses priorités : J’allais me gaver de paysages spectaculaires avant ces années d’études en biologie, dont un film sur Charles Darwin, vu lorsque j’étais enfant, m’avait tracé la route.

Kilomètre après kilomètre, je me dirigeais vers un de mes rêves : voir l’Arctique. À Inuvik, je pris un avion en direction de Banks Island où j’ai passé près d’une semaine sous le soleil de minuit. Sachs Harbour était mon port d’attache, j’y campais sous l’œil désapprobateur des résidents, des ours polaires rodaient dans le secteur. Pas de doute, ils n’auraient pas levé le museau sur une Tarte comme entrée, plat principal et dessert.

Les paysages y sont splendides! Voir un troupeau de bœuf musqué traversant une rivière restera gravé dans ma mémoire à tout jamais. J’étais dans le reportage National Geographic.

Lors d’une soirée, des Inuits m’ont invité à faire un tour de chaloupe. À une heure du village, vers l’est, on s’est arrêté à un camp de chasse aux abords de la mer de Beaufort. À cet endroit précis, j’atteignais mon rêve, c’était aussi concret que de toucher le fond d’une piscine de 12 pieds de creux. J’en avais la chair de poule. La lumière était magnifique, un paysage épuré fait de glaces et de galets avec, pour seul témoignage de la présence humaine, ce camp de chasse. À vivre et à revivre!

Je commençais mon bac quelques semaines après. C’était le retour de la fourmi, quoique, dès le premier soir, je suis allé prendre une bière avec trois étudiants. Un d’entre eux était Hugo, mon associé et ami de longue date.

 

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